1 // Quel est votre parcours ?
Depuis toujours, je suis passionnée par les animaux. J’aime prendre soin des autres, que ce soit des humains ou des animaux. J’ai d’abord envisagé une autre voie que celle du milieu vétérinaire et j’ai passé le concours d’infirmière. L’envie d’aider, de m’occuper des autres, est un vrai moteur pour moi.
Après avoir postulé auprès de plusieurs cliniques vétérinaires, j’ai finalement commencé à travailler à la Clinique Vétérinaire du Dahut en tant qu’auxiliaire vétérinaire sans avoir le diplôme d’ASV. J’y ai exercé pendant environ deux ans avant de démarrer une Validation des Acquis de l’Expérience (VAE).
Cette démarche VAE était à présenter et à fournir sous la forme d’un dossier écrit dans lequel j’ai dû décrire différentes situations vécues en clinique et expliquer comment je les ai gérées. J’ai obtenu mon diplôme d’ASV par le biais du GIPSA, qui est le seul organisme délivrant une certification reconnue pour ce métier. Ce diplôme permet d’atteindre le dernier échelon de notre profession et d’obtenir une meilleure valorisation.
C’était une satisfaction personnelle et une réelle volonté d’obtenir cette certification afin de pouvoir évoluer dans mon métier.
2// Qu’est-ce qui vous a attiré vers le métier d’ASV ?
C’est un métier très polyvalent. On est en contact avec les animaux, mais aussi avec leurs propriétaires. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, nous ne passons pas nos journées à câliner les animaux. Notre rôle principal est de les soigner et d’accompagner les propriétaires.
Nous avons plusieurs responsabilités : l’accueil des clients, l’assistance en chirurgie, la gestion administrative, ainsi que le suivi post-opératoire et le bien-être des animaux hospitalisés. Nous nous occupons aussi du réveil des animaux après une intervention.
Dans ma clinique, nous sommes trois ASV, dont une en formation en alternance. Nous tournons sur les différentes tâches et nous n’avons pas de poste attitré. Cependant, certaines missions sont nominatives, je suis en charge, par exemple, de la facturation des associations avec lesquelles nous travaillons, telles qu’Animatou ou Des Cœurs à Sauver ainsi que la gestion des stocks et des commandes auprès des centrales d’achats ou des laboratoires.
C’est une profession passionnante et enrichissante que j’aime toujours autant.
3// Quels sont les principaux défis que vous rencontrez dans votre pratique quotidienne ?
Ce n’est pas toujours évident de gérer certaines situations. La charge émotionnelle peut être lourde, que ce soit face à des animaux en souffrance ou à cause de certaines réactions de propriétaires. Certains comportements peuvent devenir difficiles à gérer, que ce soit par incompréhension ou par stress. Il faut savoir faire preuve de patience et de pédagogie pour apaiser les échanges.
Il faudrait mieux faire connaître notre métier et sensibiliser les clients à son importance. Beaucoup pensent que c’est juste du « secrétariat », alors que notre rôle est bien plus large : soins aux animaux, assistance en chirurgie, gestion des hospitalisations, accompagnement des propriétaires… Il y a un vrai travail à faire pour que notre profession soit mieux comprise et reconnue.
4// Que vous apporte le réseau Alpivet ? Pourquoi avez-vous rejoint la commission formation Alpivet ?
Nous sommes régulièrement relancés pour être rachetés. C’est une réalité du métier aujourd’hui, avec des corporates qui cherchent à racheter des structures indépendantes. Le réseau Alpivet nous permet de garder cette indépendance tout en bénéficiant du dynamisme, des formations du groupement.
Depuis peu, j’ai intégré la commission formation. C’est une belle reconnaissance ! Nous avons été plusieurs ASV à être sollicitées pour savoir si nous souhaitions y participer, et j’ai accepté. Aujourd’hui, nous sommes 2 ASV au sein de cette commission.
Au départ, je ne me sentais pas forcément légitime à en faire partie. Finalement, c’est une opportunité précieuse de participer aux décisions qui concernent l’ensembles des Alpivetiens.
Concernant les ASV, nous avons 2 événements à venir, une soirée le 20 mars 2025 et une journée le 13 mai 2025. Ce sera l’occasion de refaire une présentation d’Alpivet, un point sur notre métier, d’aborder la législation et de discuter des évolutions attendues.
En intégrant cette commission, j’ai découvert comment les projets sont réfléchis et pensés en amont. C’est enrichissant de voir les coulisses et de comprendre comment les décisions s’articulent et passionnent de pouvoir y participer . Si cela peut aider à faire évoluer notre métier au sein du groupement, alors c’est une vraie avancée. Être hors du cadre clinique m’ouvre d’autres horizons, de nouvelles perspectives et me donne plus envie de m’investir.
Le petit mot de la fin ?
C’est une grande fierté de faire partie de la commission formation ! J’espère que cela ouvrira la voie à une meilleure reconnaissance de notre métier et à l’importance de notre rôle au sein des cliniques vétérinaires. Il est essentiel que les ASV soient mieux intégrés dans les discussions et décisions qui concernent la profession. Nous avons une place clé dans le fonctionnement d’une clinique, et cela mérite d’être mis en avant.
L’idéal serait de créer une commission dédiée aux ASV, pour que nous puissions échanger spécifiquement sur nos besoins, nos formations et l’évolution de notre métier.
Ce serait une belle avancée !