Face à la crise de la Dermatose Nodulaire Contagieuse (DNC) bovine dans les élevages, Alcyon est allé à la rencontre du docteur vétérinaire Thomas Judlin, membre du réseau Alpivet. Entre état des lieux de la situation, enjeux sanitaires et pistes de prévention, il partage son regard d’expert sur cette maladie émergente qui bouscule la filière bovine.

Pouvez-vous vous présenter tout d’abord ?

Je suis Thomas JUDLIN (Lyon 2017), vétérinaire rural exclusif installé à Saint-Béron (73). La structure comporte quatre vétérinaires (trois associés dont je fais partie et un collaborateur) avec un rayon d’action sur les départements d’Isère et de Savoie (de Yenne à la Chartreuse).

Pouvez-vous nous raconter votre crise de la DNC, comment y avez-vous participé ?

La quasi-intégralité des élevages que nous suivons se trouvent dans la première zone de la DNC (une petite partie dans la zone de protection des 20 km et la majorité dans la zone de surveillance des 50 km). Nous n’avons pas eu de cas dans notre clientèle mais nous avons participé dès le début aux nombreuses visites sanitaires de surveillance, à certains chantiers de dépeuplement en soutien aux vétérinaires impactés et bien sûr à la campagne de vaccination qui nous a bien occupés.

Au début, tout le monde était inquiet, nous avons eu beaucoup d’appels de la part des éleveurs. Il a fallu organiser également les visites sanitaires de surveillance demandées par la préfecture, notamment sur nos jours de repos et les week-ends pour arriver à tout faire. Les vaccins sont arrivés enfin le 18 juillet. A la fois les éleveurs et les vétérinaires, nous étions heureux de pouvoir enfin être dans l’action. Le rythme a été difficile, mais nous faisions quelque chose d’utile.