1 // Quel est votre parcours ?
J’ai fait mes études à VetAgro Sup, l’Ecole vétérinaire de Lyon. En parallèle, j’ai obtenu deux CES de Parasitologie. Après ces études, j’ai effectué une année de formation à l’Institut d’Elevage et de Médecine Vétérinaire des Pays Tropicaux (IEMVT) à Maison Alfort.
Par la suite, je suis parti au Burkina Faso, pendant un an et demi, où j’ai fait de la recherche sur les trypanosomoses animales.
J’ai fait le choix de rentrer en France, car je souhaitais être auprès de ma compagne le Dr. Emmanuelle BUCHET, que j’avais rencontrée en dernière année d’école.
Je me suis rapproché des vétérinaires sapeurs-pompiers, pour travailler au sauvetage des espèces sauvages ou domestiques. C’est dans ce cadre que je me suis formé en téléanesthésie.
En parallèle, nous nous sommes associés avec mon épouse au sein de la Clinique vétérinaire de Meythet, qui est devenue par la suite la Clinique vétérinaire Nac et Compagnie, reflet de notre double activité. La médecine des NACs étaient très peu développée à l’époque. J’ai contacté les organismes qui gèrent les parcs à daims, cerfs, mouflons ainsi que les animaleries pour proposer mes services.
A cette époque, nous avons eu l’opportunité d’être formés par Hills au management et sensibilisés à l’évolution de la profession. Cette formation nous a conduit à toujours rechercher une vision d’avenir de notre profession.
2 // Qu’est-ce qui vous a attiré vers la médecine des NACs ?
Depuis tout petit, j’ai une véritable passion pour la zoologie et la biodiversité, je suis totalement émerveillé par la nature au sens large. La parasitologie est une observation d’un monde vivant fascinant et c’est cette diversité que l’on retrouve dans la médecine des espèces non conventionnelles.
Au fur et à mesure des années, la médecine des NACs s’est développée et aujourd’hui on arrive à pratiquer une médecine de qualité. Je travaille avec de nombreuses espèces sauvages ou domestiques.
3 // Quels sont les principaux défis que vous rencontrez dans votre pratique quotidienne ?
Mon métier me passionne toujours autant. Nous avons une personne en interne qui s’occupe de la gestion de la clinique, ce qui me permet de me consacrer principalement à mon métier.
La réglementation de notre profession est parfois contraignante et lassante.
4 // Pourquoi avez-vous rejoint le Réseau Alpivet ?
Nous avons été contactés par des confrères pour rejoindre le réseau Alpivet.
Dans les années 2000, nous avions déjà créé un GIE avec une volonté de partage d’informations et d’expériences. Nous n’avions pas de véritable organisation, ce qui nécessitait beaucoup de temps de gestion.
Quand nous avons découvert Alpivet, c’était différent. Le groupement s’appuyait sur une solide organisation notamment grâce à un sympathique animateur de réseau, Ludovic Droneau. Le réseau était axé sur le partage au travers de la formation et de la convivialité et non uniquement sur des enjeux financiers de remises.
Pour moi c’était un vrai argument. J’étais plus inspiré par la notion de communauté, d’échanges que par les avantages financiers. Très vite, nous nous sommes impliqués dans le réseau Alpivet au travers des commissions, des réunions… Emmanuelle est devenue membre du comité de pilotage.
Je me suis impliqué dans la commission (stagiaire) pour faire progresser les relations entre les structures et les futurs vétérinaires.
Fort d’une implantation locale, dans Alpivet, que nous soyons une « grosse » ou une « petite » structure, toutes les cliniques sont sur un pied d’égalité dans le partage et dans les prises de décision.
5 // Que vous apporte le réseau Alpivet ?
- Ouverture sur le monde vétérinaire : découverte de la manière de travailler de chacun de mes confrères du réseau…
- Soutien dans la création d’une vision d’avenir : je peux échanger avec des confrères de leur expérience, de leur projet, etc.
- Indépendance : dans le contexte actuel, se regrouper est indispensable pour garder son indépendance.
Le petit mot de la fin ?
J’ai une carrière plus proche de la fin que du début 😊, je souhaite aux jeunes confrères de vivre avec autant d’intensité leur carrière que j’ai pu la vivre. Notre domaine est inépuisable, nous avons une profession qui nous permet d’avoir de nombreux sujets de satisfaction et de motivation. Pour cela, il faut savoir se diversifier, se fasciner et s’ouvrir aux confrères.
Nous avons la chance d’avoir un métier en permanence ouvert sur les autres.
Jean-François Cuveillier
- Vétérinaire Associé : Clinique vétérinaire NAC et Compagnie
- Vétérinaire Sapeur-Pompier depuis 30ans (espèces sauvages – oiseaux, reptiles et espèces domestiques)