1 // Quel est votre parcours ?

Après un parcours intense, mais passionnant à l’École nationale vétérinaire d’Alfort (EnvA), j’ai obtenu mon diplôme de Docteur en Médecine Vétérinaire en 1992.

A la suite de mes études j’ai rejoint différentes cliniques vétérinaires en exercice mixte avec pour projet de travailler principalement en médecine rurale.

La rurale devenait de plus en plus difficile à pratiquer sur le bassin parisien et j’avais pour volonté de vivre dans un environnement plus calme loin de l’effervescence des grandes villes, c’est pourquoi en 1999, je me suis installé à Fitilieu (38), à la Clinique des Bruniaux.

En 2020, avec 3 associés, nous avons décidé de créer une structure uniquement rurale en intégrant 4 services ruraux d’autres cliniques vétérinaires voisines, c’est ainsi qu’est né Vet Nord Isère.

Vet Nord Isère regroupe bientôt 6 associés, 3 salariées, 1 collaborateur et 4 ASV sur deux sites, l’un à La-Tour-Du-Pin et le second à Chabons en Isère (38).

La clinique propose des soins allant du suivi de reproduction aux conseils en alimentation en passant par la chirurgie, l’hospitalisation et la bactériologie pour les bovins (allaitants / laitiers), chèvres, moutons, cochons, poules.

Notre collaborateur, spécialiste des abeilles, accompagne les préfectures dans les cas compliqués sur cette espèce : santé des abeilles, qualité sanitaire du miel dédié à la consommation…

2 // Qu’est-ce qui vous a attiré vers la médecine rurale ?

J’ai toujours eu la volonté de travailler en médecine rurale et cette envie s’est confirmée durant mes années d’étude.

La première raison est personnelle, je souhaitais vivre plus en campagne, loin du stress et du tumulte de la ville.

La seconde raison est liée à la pratique en rurale. L’idée d’exercer aussi bien en soins individuels sur un animal qu’en médecine de troupeaux m’a toujours fortement intéressée.

3 // Quels sont les principaux défis que vous rencontrez dans votre pratique quotidienne ?

Bien que notre région ne soit pas la plus touchée, nous constatons que certains territoires notamment le Nord-Isère, souffrent de l’absence de vétérinaires en rurale. Nous couvrons actuellement un périmètre de 50km de rayon environ. Les demandes de soins, de suivis… viennent de villes et villages de plus en plus éloignés et il nous est difficile d’intervenir notamment en cas d’urgences où il nous fait parfois agir dans l’heure.

Le rythme est également très soutenu et l’organisation est quotidienne : déplacements, médecine, conseils, gardes et permanences de soins, gestion des planning, surcharge de travail en cas d’épidémie…  Je trouve néanmoins que la gestion quotidienne reste plus simple à gérer et à supporter qu’en clinique mixte.

4 // Pourquoi avez-vous rejoint le Réseau Alpivet ?

J’ai eu la chance de participer au démarrage du réseau Alpivet de l’idée  du projet jusqu’au déploiement du réseau : réflexion initiale de la création, mise en place…

Créer un réseau de vétérinaires de proximité était un projet que j’avais en tête mais que je n’avais jamais mené à bien en raison du temps qu’occupait mon exercice en clinique vétérinaire.

J’étais convaincu de l’intérêt que pouvait représenter ce réseau sur notre territoire, c’est donc tout naturellement que j’ai rejoint Alpivet.

Je fais aujourd’hui parti du COPIL d’Alpivet et je suis responsable de l’offre de formation rurale.

5 // Que vous apporte le réseau Alpivet ?

Le réseau Alpivet m’apporte de nombreux avantages mais si je dois retenir les principaux je dirais :

  • La proximité et la convivialité : c’était important pour moi d’avoir un réseau sur mon territoire géographique au sein duquel les adhérents se connaissent, se rencontrent et partagent.
  • La gestion des contrats et des remises avec Alpivet est très bien organisée. J’ai été membre d’un autre GIE et je dois reconnaitre qu’Alpivet excelle sur sa transparence et son organisation.
  • Les formations : nous avons des vies professionnelles très intenses et la possibilité d’organiser et de participer à des formations au niveau local est un confort certain.

Le petit mot de la fin ?

Je souhaite de tout cœur qu’Alpivet continue à garder son indépendance et son organisation (au moins jusqu’à ma retraite 😊).

Un grand merci à toute l’équipe !

Olivier RIBON